L’Église de Belgique compte sur le dynamisme de ses bénévoles
Xavier Sartre – Cité du Vatican
Trois mois déjà que le Pape François s’est rendu en Belgique. Il est bien trop tôt pour que l’Église du pays en tire des fruits mais l’encouragement adressé par le Saint-Père ne peut que confirmer et conforter une Église confrontée à une société particulièrement sécularisée et à des problèmes intrinsèques.
Ainsi, le nombre de prêtres diocésains. En six ans, un millier d’entre eux a disparu, signe du vieillissement du clergé belge, accentué par le fait qu’«il y a très peu de candidats à de nouvelles ordinations depuis une dizaine d’années» reconnait le père Tommy Scholtès, le porte-parole des évêques belges. Mais cette évolution était prévisible et l’Église s’y est préparée.
«Il y a de plus en plus de collaborations laïques, explique-t-il. Nous avons la chance de pouvoir nommer dans les diocèses des animateurs paroissiaux qui sont rémunérés comme les prêtres et qui travaillent dans le cadre de l’évêché, pour la catéchèse, les visites de malades ou les aumôneries. Il y a aussi de nombreux diacres» même si cela n’empêche pas de nombreuses zones du pays de ne pas pouvoir célébrer l’eucharistie pendant une période plus ou moins longue.
La jeunesse, source d'espoir
L’autre bonne nouvelle pour l’Église de Belgique, c’est l’engagement des bénévoles. En 2023, les paroisses ont bénéficié de 3,5 millions d’heures de bénévolat. Qui en sacristie, qui au catéchisme, qui auprès des malades. Le défi est de bien les encadrer. Il y a des formations prévues pour chacun, car «visiter un malade, cela ne s’improvise pas, il y a des paroles à dire et à ne pas dire, note le père Scholtès. Il ne s’agit d’envoyer n’importe qui n’importe où». Malgré tout, «le groupe de bénévoles devient le groupe porteur dans les paroisses et cela se structure en quelques associations nécessaires pour la gestion», reconnait le porte-parole.
Autre motif d’espérer et de se réjouir, la jeunesse «en quête de sens» comme l’a montré la mobilisation des jeunes Belges pour les JMJ de Lisbonne, ou même tout récemment, le «Hope Happening», ce festival organisé en parallèle de la visite du Pape à Bruxelles et à Louvain. Mais il ne faut pas se contenter de ces événements particuliers, «il faut entretenir la relation et donner du sens pendant toute l’année» met en garde le père Scholtès.
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