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Angélus: rendre grâce pour le don de la vie, signe prodigieux de Dieu

Pour le dernier Angélus avant Noël, ce 22 décembre, quatrième dimanche de l’Avent, le Pape a récité la prière mariale depuis la chapelle de la Maison Sainte-Marthe en raison de symptômes du rhume. À trois jours de la Nativité, le Pape de 88 ans a exhorté chacun à rendre grâce pour «le miracle de la vie» donnée. «Aucun enfant est une erreur», a-t-il insisté. Selon la tradition depuis Paul VI, François a ensuite béni à distance les bambinelli -petits Enfant-Jésus- apportés par les fidèles.

Delphine Allaire – Cité du Vatican

Installé dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe que les fidèles connaissent grâce aux messes quotidiennes du Pape retransmises durant la pandémie de Covid, François a d’emblée garanti que son état de santé «s’améliorait», regrettant ne pouvoir être avec les pèlerins place Saint-Pierre à cause «de précautions à prendre». Les célébrations de Noël et d'ouverture concomitante du Jubilé chargeront en effet l'agenda du Pape de 88 ans, la semaine prochaine. 

À trois jours de l'ouverture solennelle de la Porte Sainte à Saint-Pierre et malgré l’absence du Pape à la fenêtre du Palais apostolique, nombreux étaient tout de même les fidèles ayant bravé le froid vif, envahissant ces jours-ci la capitale italienne, pour écouter la parole du Pape sur les écrans de la place. Méditant sur l’Évangile du jour relatant la Visitation de Marie à Élisabeth, après l’annonce de l’Ange, le Souverain pontife a donc proposé une réflexion sur la maternité et la grâce de la vie, inspiré par la rencontre entre ces deux femmes «qui se réjouissent du don extraordinaire de la maternité».

«Émerveillons-nous de la beauté des mères»

Une allégresse que le Pape souhaite pour chacun: «La contemplation des signes prodigieux de l'action salvatrice de Dieu ne doit pas nous faire sentir éloignés de Lui, mais nous aider à reconnaître sa présence et son amour tout près de nous», a déclaré l’évêque de Rome, prenant pour exemple «le don de chaque vie, de chaque enfant». «Aucun enfant n'est une erreur!», s'est alors exclamé François. 

«Il y a sur la place Saint-Pierre des mamans avec leurs enfants, et peut-être aussi quelques femmes dans une ‘’douce attente’’. S'il vous plaît, ne restons pas indifférents à leur présence, apprenons à nous émerveiller de leur beauté et, comme Élisabeth et Marie, bénissons les mères et rendons grâce à Dieu pour le miracle de la vie!», a lancé François, confiant que l’espérance se perçoit parfois dans les gestes les plus simples, comme celui de se lever dans le bus quand s’approche une femme enceinte.

Admiration et gratitude devant le mystère de la vie

Ainsi pour Noël, au-delà des décorations, de la fête, des lumières et de la musique, le Souverain pontife souhaite que nous exprimions «des sentiments de joie» chaque fois que nous rencontrons une mère portant son enfant dans les bras ou sur les genoux. «Afin que toute maternité soit bénie, et que dans chaque mère du monde soit remercié et exalté le nom de Dieu, qui confie aux hommes et aux femmes de pouvoir donner la vie!»

Et le Pape de conclure comme chaque dimanche en interpellant l’assemblée: «Est-ce que je loue le Seigneur et le bénis pour chaque enfant qui naît? Lorsque je rencontre une mère ''en douce attente'', suis-je gentil? Est-ce que je soutiens et défends la valeur sacrée de la vie des petits dès leur conception dans le ventre de leur mère?» «Que Marie, bénie entre toutes les femmes, nous permette de ressentir de l'admiration et de la gratitude devant le mystère de la vie qui naît», a invoqué le Successeur de Pierre, avant de bénir, après ses appels internationaux, les statuettes de l’Enfant-Jésus amenées sur la place par les fidèles. François avait lui-même apporté le sien: un bambinello offert par l’archevêque de Santa Fe, fabriqué par des aborigènes équatoriens.

Le petit bambinello - statuette de l'Enfant-Jésus - du Pape, confectionné par des aborigènes équatoriens. Un cadeau de l'archevêque de Santa Fe.
Le petit bambinello - statuette de l'Enfant-Jésus - du Pape, confectionné par des aborigènes équatoriens. Un cadeau de l'archevêque de Santa Fe.
Revoir l'intégralité de l'Angélus du 22 décembre 2024.

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22 décembre 2024, 12:15

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.