En Ukraine et à Gaza, la douleur du Pape face aux écoles et hôpitaux bombardés
Delphine Allaire – Cité du Vatican
«L'Ukraine martyrisée continue d'être frappée par des attaques sur les villes, endommageant parfois des écoles, des hôpitaux, des églises. Que les armes se taisent et que les chants de Noël résonnent!», a réclamé ce dimanche le Souverain pontife argentin. En signe de proximité, François a dépêché son aumônier apostolique dans le pays pour Noël. Muni de cargaisons humanitaires, essentiellement médicales, le cardinal polonais Konrad Krajewski accorde ainsi sa treizième visite au nom du Pape à l’Ukraine.
Kiev, la capitale, a été touchée vendredi 20 décembre par des tirs de missiles balistiques russes ayant endommagé plusieurs bâtiments, dont l’église latine Saint-Nicolas, et diverses ambassades. «Une personne a été tuée, 12 autres ont été blessées», selon le dernier bilan de l'administration militaire de la ville. L’intensité des combats ne laisse entrevoir aucun répit, la Russie attribuant ce dimanche à l’Ukraine une attaque contre des immeubles à Kazan, en plein Tatarstan.
Des enfants mitraillés, «une cruauté»
Au milieu des bombardements, le Pape continue d’implorer la paix et a exhorté ce dimanche à ce que «les feux cessent sur tous les fronts de guerre», en Ukraine, en Terre Sainte, au Proche-Orient et dans le monde entier. C’est en effet «avec douleur» que le Successeur de Pierre a de nouveau évoqué dans la foulée «la cruauté» à Gaza. Pour la deuxième fois en deux jours, François a ainsi caractérisé les événements en cours dans l’enclave palestinienne.
«Je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements des écoles et des hôpitaux... Tant de cruauté!», a-t-il relevé en ce quatrième dimanche de l’Avent. En adressant la veille, samedi 21 décembre, ses vœux de Noël aux membres de la Curie romaine, le Pape employait déjà le terme de «cruauté» pour qualifier les bombardements de vendredi à Jaballa, au nord de la ville de Gaza. Ceux-ci ont fait dix morts, dont sept enfants d’une même famille. «Cela me touche au cœur», confiait le Pape.
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